En cyclo-long-cours le bonheur n'est pas loin
Il s'agit d'abord de l'amour pour le voyage rapide à vélo, mais sans doute aussi une quête vers ce quelque chose que le quotidien ne peux pas m’apporter, un regard neuf sur les choses peut-être.
Le cyclo-long-cours offre et fait vivre des expériences au quotidien, bonnes ou mauvaises mais inoubliables, des amitiés aussi parfois inattendues et surtout une perspective différente sur le monde car les attentes sont moindres quand on voyage avec un vélo léger et son sac de couchage pour tout bagage.
Mais plus précisément le voyage à vélo est une belle aventure qui met les sens en éveil et le cœur sans dessus dessous, parfois dans les moments magiques, avec le sourire aux lèvres assurément. Je parle pour ce que je pratique, à savoir les raids longue distance où tu pédales tous les jours pendant une, deux, trois semaines et plus, avec des objectifs de distance quotidienne ambitieux.
C'est une façon de rouler qui combine la performance, l'endurance, la curiosité du voyageur et conduit vers une sensation de hors temps au fur et à mesure des heures, des jours de selle et des kilomètres qui défilent. En ce qui me concerne le cyclo long cours semble combler ma nature curieuse et nouvellement contemplative, retient mon impatience et dans ces conditions (la longue distance) la pratique hypnotique du vélo sait régler mon énergie et lui trouver son rythme.
Le voyage à vélo permet d'avancer, de découvrir de nouveaux horizons, de gravir des nouvelles montagnes et surtout de prendre plaisir au pilotage d'une machine bien réglée, ce qui requiert de la prudence puisque bien souvent rien ne se passe comme prévu, et sollicite ainsi sa capacité à sortir de sa zone de confort.
Et surtout je garde un émerveillement intact devant la distance qui l'on peut traverser sur un petit destrier de 10 kg à la seul force de ses mollets.
Une vraie satisfaction d'avoir parcouru "tout ça" sans l'aide de personne, d'avoir transpercé la vie d'un pays comme une flèche silencieuse en étant sur son terrain de jeu favori.
Enfin pour pratiquer le cyclo long cours il faut être ami avec le goût de l'effort (parfois la souffrance) et une certaine envie du dépassement de soi ainsi qu'une forme de patience. Ca calme les nerveux...!
Et au bout de quelques jours apparaît la sensation d'un réel qui se mue en irréel où les sens s'aiguisent et les sentiments aussi, car les seules préoccupations sur le vélo sont d'ordre esthétique devant le paysage, d'ordre physique et logistique... on est en quelque sorte contraint à l'immédiateté et ça fait du bien.